lundi 11 août 2008

Eric Zemmour, l'économiste orienté.

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Ne lui en déplaise l'économie n'est pas un cerveau créateur. Elle n'est rien d'autre qu'un muscle qui se nourrit de toutes les protéines qui peuvent l'alimenter et développer son potentiel. Pas d'âme, juste une capacité d'adaptation aveugle et sans limite. Un ordre social qui prévaut, une norme qui s'impose et fait loi au delà des morales établies.

Zemmour se trompe en prêchant la thèse inverse. Le marché qui est à l'affût de nos moindres désirs n'est que la réponse à cette demande.
Il n'impose rien que la morale du moment ne soit en mesure d'accepter. Si le style "gai", si la féminisation de l'homme est à la mode le marché n'y est pour rien; il ne fait que récupérer ce qui sert ses intérêts et en accroître le spectre. En d'autres termes le marché est le plus souvent complice et acteur de phénomènes qu'il ne génère pas. Zemmour aurait tendance à dire qu'il est le SEUL grand manipulateur, le pire géniteur. Faire de l'économie un monstre froid aux intentions exclusivement morbides, c'est mal observer le monde comme il va et l'oeuvre positive dont elle est capable. On incrimine à tord des maux parfois réels à cette mécanique quand ce ne sont que de QUELQUES hommes dont elle dépend.
Tout n'est peut-être pas dans ce domaine à désespérer. A condition d'un éveil écologique plus vaste, notamment à Sciences Po, cette logique économique peut là également étendre ses pouvoirs.

Réaction aux excès d'Eri Zemmour -

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Féminisation et masculinisassion. Les deux dans un même élan vers un nouvel ordre, de nouveaux rapports sociaux les uns avec les autres.
Si de son côté la "féminisation" de l'homme ne fait pas inéluctablement de lui un homosexuel elle ne le désavantage pas non plus nécessairement dans ses conquêtes féminines. Alors qu'à contrario la masculinisassions de la femme aurait plutôt tendance à produire les effets inverses. Sans être castratrice cette femme nouvelle apparaît moins séductrice, moins attirante pour l'homme qui ne la désire plus autant....
Selon moi, en terme d'attirance des sexes, le plus grand danger en vérité est la perte d'attractivité des jeunes femmes qui ne voient pas, ne comprennent pas ce qui leur arrive. Faille ou mauvaise influence éducative des parents, de l'école et de certains médias de la presse sont en cause.
N'est désirable que ce qui se dérobe en faisant naître de terribles espérances. J'ai le souvenir VRAIMENT exquis et troublant de femmes qu'un moindre dénuement rendait immensément désirables. Qu'en est-il de cette fièvre aujourd'hui, alors que la femme a concéder à sa démythification ?

Pour ce qui ressort de "l'homo consumérisme masculin", il me semble utile de rappeler que ce phénomène ne date pas d'hier. Réservé plus généralement aux classes "aisées" ce plaisir a longtemps intéressé la noblesse, l'aristocratie, puis la bourgeoisie. En vérité la coquetterie, l'élégance masculine sont restées jusque dans les années 60 bien plus poussée qu'elles ne sont aujourd'hui au sein de la communauté "gaie". Ce marché n'est donc pas une nouveauté; ce qui l'est en revanche c'est sa démocratisation et son bisexualisme.


On le voit, l'analyse de Zemmour inachevée et partisane aurait méritée un plus large traitement.

Réaction au '"Premier sexe".

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Les plus grands artistes ont souvent connu une propension à l'homosexualité que personne aujourd'hui -un tant soi peu honnête et cultivé - ne conteste.
La liste est longue et est élogieuse. L'art qui s'est souvent présenté sous un angle transgressif ne saurait être en aucun cas cet élan vital vers la masculinisassion dont parle Eric Zemmour.
D'autre part la féminisation de l'homme s'est toujours développée plus favorablement parmi les couches supérieures de la société; étant reconnu que cette féminisation est un signe évident de son élévation culturelle et sensible. A croire que plus l'homme s"élève et se développe culturellement, sensiblement, plus sa part de féminin prend d'importance ? Une révélation, un éveil à un autre monde...