samedi 23 février 2008

KHATOUCHA ASSASSINEE ??

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Non encore élucidée sa mort très récente inquiète ses proches qui réclament une enquête approfondie. Des arguments trop précis, trop forts plaident pour le pire.

Par ailleurs, comment se fait-il que le monde du spectacle, de la mode demeure si peu loquasse à sa disparition. Que craint-il ? Sommes-nous tous le joug potentiel de quelques interdits et notre courage (celui notamment du monde libre) doit-il, pour survivre, baisser les bras et laisser à des forces obscures si aisément identifiables le pouvoir, en nous effrayant, de nous museler ?

A sa mémoire, à son courage exemplaire elle mériterait plus d'intérêt, plus d'attention de la part d'une profession à laquelle elle apparaissait toujours comme figure emblématique.

Il est curieux de constater que sa lutte contre l'excision des africaines ne fait pas davantage recette au pays fondateurs des droits de l'homme.

Il serait pitoyable et consternant que nous en restions là !!!


Ismaël


Devenue trop gênante avec ses révélations fracassantes Khatoucha Niane meurt noyée dans la Seine

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Article Par ANTA FAYE DIOP,


Paru le Jeudi 7 Fév 2008

Sept jours après sa disparition, le corps de Katoucha Niane vient d’être repêché dans les eaux froides de la Seine. Ce ne serait pas une mort accidentelle comme l’a supposé le journal Le Figaro. Car, un de ses amis qui a passé la soirée avec elle, en l’occurrence, Victor, révèle que si vraiment elle s’était noyée, elle serait tombée avec son sac à main. Quelqu’un l’aurait donc balancée dans le fleuve. Mais pour quelle raison ?
La princesse peulh est morte ! Et tout laisse croire qu’elle aurait été tuée pour des raisons non encore élucidées. Son corps a été repêché des eaux froides de la Seine hier après six jours de disparition. Tout est parti d’une soirée très arrosée, vendredi dernier. Il était près de deux heures du matin, lorsque, raccompagnée par des amis avec qui elle venait de dîner, Katoucha Niane, âgée de 47 ans, regagne son domicile parisien à bord d’une péniche amarrée le long de la Seine, à proximité du pont Alexandre III. Il pleut à verse sur la capitale française ce soir-là, selon Le Figaro. Et, comme à son habitude, la célèbre mannequin porte des hauts talons et une robe griffée. Selon nos informations, bien qu’étant ivre, elle prend conge de ses amis qui la croient en sécurité à bord. Ceux-ci la laissent, sans savoir que Katoucha habite en fait une deuxième péniche, amarrée à la première. Le matin, le fils du propriétaire de la péniche qui l’héberge découvre son sac à main à l’avant du bateau. A l’intérieur, son téléphone portable, sa carte bancaire, ainsi que les lunettes que l’ex-Top-Model, pourtant myope, refusait de mettre. Depuis, plus de nouvelles. Lundi, la police judiciaire a été saisie. Ces faits sont rapportés par le même journal.

La piste du meurtre n’est pas à écarter

Si l’on a fait croire à la police qu’elle était ivre morte à bord de la péniche, et qu’elle pourrait tomber par inadvertance dans l’eau, cette thèse est rejetée par les amis de la défunte, qui supposent que son sac à main a été trouvé sur place. Victor, un de ses amis qui a passé la soirée avec elle, d’après des sources, s’interroge sur les étranges circonstances de cette disparition. «Pourquoi n’est-elle pas tombée dans l’eau avec son sac? Pourtant, Kathoucha est une femme habituée des virées nocturnes. C’est facile de dire qu’elle a perdu le contrôle de ses sens pour se tuer ainsi»... La police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de sa mort.

Le traumatisme de l’excision et du viol

Kathoucha a vu le jour en 1960 à Conakry (Guinée). A neuf ans, son père Djidril Tamsir Niane, homme cultivé, historien et archéologue, diplômé de l’Université de Bordeaux et recteur d’Université, décide de la faire exciser. Elle sera conduite par sa mère qui lui signifie qu’elles allaient au cinéma pour se distraire. A ses « bourreaux », la désormais défunte fera payer ce préjudice dans le temps à travers ses conduites de jeune fille égarée. Pourtant, le cauchemar ne vient que de commencer. Sous la dictature de Sékou Touré, ses parents l’obligent à s’exiler au Mali à l’âge de douze ans pour la survie de toute la famille. Et dans son livre «Dans ma chair», Katoucha raconte comment elle était violée tous les soirs, sans pénétration, par son oncle. «Je me souviendrai toujours de ce liquide gluant qui coule régulièrement entre mes jambes. C’est là que sont nés mon goût de la fuite, ma manie de n’avoir jamais envie d’être là où je suis, ma haine de la promiscuité, des marchés», disait-elle. Plus tard, à dix-sept ans, elle prend la fuite pour Paris et sa mère lui dit : «Tu finiras ****, rue St Denis, en fumant du P4». Heureusement, elle sera la première femme noire africaine de l’agence de mode parisienne Glamour dans les années 80. Elle aura le courage de dire ceci : «Ma vie se déroulait pour l’essentiel dans les lieux où l’alcool coulait à flots». C’est ce qui est arrivé vendredi dernier dans ce milieu qu’elle a décrit et où elle a trouvé la mort. Triste fin. Elle quitte ce bas monde en laissant des enfants et une petite fille

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