samedi 16 février 2008

Monsieur Ghaleb Bencheikh


Je retiens de l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut sur France Culture de ce samedi 16 février dernier, comme un malaise en considération des
propos savamment diffus de son invité le journaliste Ghaleb Bencheikh.


Les prophètes Abraham, Moise et Jésus seraient musulmans. C'est l'idée que veut défendre cet éminent islamologue et journaliste. Plaise à lui de le penser et libre à nous, les intéressés d'en face, à le désapprouver.
Faire sa chose, en sa qualité de musulman, des écritures juives et chrétiennes, ainsi que font l'ensemble des adhérents au culte de l'islam semble-être sa démarche, que personnellement je ne puis approuver et qui relève d'un comportement extrême que beaucoup d'islamistes auraient plaisir à ne pas désavouer. Cela étant, concernant les membres des deux religions cités, pour ce qui les regarde, je doute fort qu'elles aient à proposer une identique réciprocité d'intérêt à l'égard des textes révélés du Coran.

S'il n'y avait cette érudition et cette capacité à concéder pas mal au réel tel qu'il se pose au sein d'un nombre éloquent des membres de sa communauté à travers le monde, j'appréhenderais chez cette personne les redoutables atouts dont nous aurions lieu de craindre quelque chose de considérable.

C'est que la clarté, la simplicité d'expression ne sont pas son fort, qu'il se trouve fort bien dans ses limbes, tout à son aise dans ses labyrinthiques réflexions, qu'il est peu prolixe à fixer son attention sur les "sujets qui fâchent" et qui concernent un trop grand nombre d'intéressés.


Des écrits vétéraux et néo testamentaires que savent nos gouvernements, le monde qui nous entoure ? Et l'islam est-il bien fondé ne serait-ce qu'intellectuellement à s'octroyer la propriété d'une histoire, d'un culte dont il n'est pas fondateur ?


Est-il (Ghaleb Bebcheikh) le parangon des islamologues pour par
ler au nom des musulmans et insinuer que les errements de l'islam d'aujourd'hui ne sont en si grand nombre qu'il faille s'en inquiéter beaucoup, que la fâcheuse conjoncture n'est que temporaire, historiquement conjoncturelle ? De notre côté comment pourrions-nous renoncer à l'évidence que les textes fondateurs de l'islam suffisent en eux-mêmes amplement à justifier ce que nous constatons d'injustifiable, en tous lieux où l'islam se pose ?


Il est des temporalités dont on se passerait bien, qui font mal et qui durent hélas des échelles humaines de temps bien trop grandes; suffisamment longues pour produire les maux pour lesquels elles se seront battu, elles auront vécu.

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